Transitions en Afrique de l’Ouest : la CEDEAO n’a pas dit son dernier mot !

Faut-il maintenir ou lever les sanctions contre les pays de l’Afrique de l’ouest dirigés par les juntes militaires ? La CEDEAO doit-elle tenir compte du contexte économique mondial et des besoins exprimés par les peuples pour desserrer l’étau ?
Ce samedi, à Accra, au Ghana, les Chefs d’Etat et de gouvernement se sont penchés sur l’évolution de la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Même si de nouvelles mesures n’ont pas été annoncées contre ces régimes aux manettes, le sommet a différé d’éventuelles sanctions pour le mois prochain. En attendant, le moment est à consolider l’attention autour de ces pays. « Cette réunion continuera à se concentrer sur l’instabilité politique qui sévit dans la région et la résurgence des coups d’Etat depuis août 2020 », a déclaré le Président ghanéen, Nana Akufo-Addo, à l’ouverture de la session en présence des chefs d’Etat de la plupart des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Poursuivant son intervention, il affirme : « ce sommet réexaminera et évaluera la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso à la lumière des récents évènements dans la région et du contexte global qui affectent nos pays. »

Ils doivent, note pour sa part, le site jeuneafrique, dire en particulier s’ils maintiennent, allègent voire lèvent les sévères mesures de rétorsion infligées au Mali le 9 janvier pour stopper le projet des militaires de gouverner cinq années de plus.

Le rapport de la mission, soumis samedi au sommet d’Accra, constate que « la situation humanitaire et sécuritaire reste difficile » et « il faut évidemment prendre la mesure de cette situation », a déclaré le président de la commission de la Cédéao Jean-Claude Kassi Brou.
Pour le moment, c’est un sursis qui est accordé à ces pays même si pour la Guinée, par exemple, la CEDEAO continue continue d’exiger la mise en place d’un cadre de dialogue avec les acteurs sociopolitiques, le détail du chronogramme de la transition, entre autres.

Les regards sont tournés désormais vers le prochain sommet prévu le 03 juillet.

Gassime Fofana

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