Journée mondiale du diabète : pour faire face au « tueur silencieux » !

Ce 14 novembre 2023, l’humanité célèbre la journée mondiale du diabète. Objectif, sensibiliser le grand public à la charge croissante de cette maladie et aux stratégies que l’on doit mettre en œuvre pour prévenir et faire face à la menace qu’elle représente. La maladie serait moins prise en compte par beaucoup de personnes et autorités publiques, alors qu’elle reste, selon l’organisation mondiale de la santé, un facteur aggravant le risque de décès dans le monde. Et les données montrent l’ampleur de la maladie en Afrique : « 24 millions d’adultes vivent actuellement avec le diabète et l’on estime que ce nombre devrait augmenter de 129 % pour s’établir à 55 millions d’adultes d’ici à 2045. Le diabète sucré a provoqué 416 000 décès sur le continent l’année écoulée et devrait devenir l’une des principales causes de mortalité en Afrique d’ici à 2030 », indique Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale du diabète le 14 novembre. Le thème retenu pour l’édition de cette année est : « Accès aux soins du diabète », tout comme l’année dernière, et comme cela est prévu en 2023. Ce qui souligne l’importance des efforts déployés en matière de prévention et de riposte.

Non transmissible, mais !

Le diabète, déclare Dre Moeti sur le site de l’OMS, est la seule principale maladie non transmissible pour laquelle le risque de décès prématuré augmente plutôt que de diminuer, tout en ajoutant que parmi les facteurs de risque connus, « nous pouvons citer les antécédents familiaux et l’âge, tout comme des facteurs de risque modifiables tels que le surpoids et l’obésité, les modes de vie sédentaires, la mauvaise alimentation, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool. »

Malheureusement, ces facteurs de risque modifiables sont en augmentation dans tous les pays de la région africaine de l’OMS.

Plan de lutte contre la maladie par l’institution sanitaire mondiale ! 

« En vue d’accélérer les progrès dans la lutte contre le diabète et d’autres maladies non transmissibles, l’Organisation mondiale de la Santé a élaboré le Pacte mondial de l’OMS contre le diabète. La vision est de réduire les effets négatifs de la maladie et de veiller à ce que toutes les personnes atteintes de diabète aient accès à un traitement et à des soins équitables, complets, d’un prix abordable et de qualité », insiste-t-elle avant d’ajouter : « lors de la Soixante-Quinzième Assemblée mondiale de la Santé qui s’est tenue en mai dernier, les États Membres de l’OMS ont soutenu l’établissement des premières cibles mondiales pour la lutte contre le diabète d’ici à 2030. Il s’agit là d’une initiative qui s’inscrit dans les recommandations visant à renforcer et à surveiller les efforts de lutte contre le diabète dans le cadre des programmes nationaux de lutte contre les maladies non transmissibles. Ces cibles prévoient, entre autres, que 80 % des personnes atteintes de diabète soient diagnostiquées et bénéficient d’un bon contrôle de leur glycémie et de leur tension artérielle ; que 60 % des personnes âgées de plus de 40 ans reçoivent un traitement par statines ; et que 100 % des personnes atteintes de diabète de type 1 aient accès à l’insuline et à l’auto surveillance de la glycémie à un coût abordable. »

 

Gassime Fofana

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