C’est par une note circulaire adressée aux inspecteurs régionaux, directeurs préfectoraux et communaux de l’Education que le ministre guinéen de l’Enseignement pré-universitaire a annoncé l’interdiction de la vente des diplômes du Brevet d’Etudes du Premier Cycle et du baccalauréat. Une mesure sur laquelle les acteurs du système ont du mal à s’accorder.
Interdire la vente des diplômes du bac et brevet aux titulaires. Voici la nouvelle mesure annoncée par le ministre de l’enseignement pré universitaire et de l’alphabétisation dans sa volonté de redynamiser le système éducatif guinéen.
Pour Mohamed Lamine Camara, professeur d’histoire, » c’est une disposition salutaire dans la mesure où il est interdit dans le code pédagogique de retirer de l’argent à un admis pour qu’il entre en possession de son diplôme. C’est vraiment anormal au sein des établissements scolaires. Et c’est pourquoi nous saluons cette mesure du ministre« .
Si pour lui, cette décision vaut son pesant d’or, d’autres doutent par contre de son applicabililité ou de son observation dans les établissements d’enseignement. « Ne crions pas vite victoire parce qu’on nous a trop vendu des illusions dans ce pays. Comme le dit un adage, c’est au pied du mur qu’on reconnaît le bon maçon. Attendons de voir ce qui va se passer à l’ouverture des classes. Je suis sûr que certains ne vont pas obéir à l’esprit de la présente note« , relativise Salifou Camara, professeur de français au lycée.
Sur la question de savoir comment ces sommes d’argent retirées aux admis du BEPC et du BAC étaient utilisées ainsi que les répercussions de cette mesure sur leur fonctionnement, les responsables de DCE que nous avons rencontrés, n’ont pas voulu s’exprimer.
Seydouba Camara
C’est juste de la poudre aux yeux