Guinée: bilan d’une journée de col

Plusieurs mouvements sociaux avaient lieu ce lundi en Guinée. Alors que la grève des enseignants entre dans sa troisième semaine et alors que l’opposition entamé sa série de manifestations, ce sont les ouvriers qui haussent le ton. Notre tour d’horizon de certaines préfectures du pays.

 

D’un coté la grève scolaire, de l’autre les manifestations politiques. La situation socio politique se détériore ces derniers temps en Guinée. La crise que traverse le pays, touche tous les secteurs. Au grand marché de Madina, boutiques et magasins sont restés fermés. Le plus grand centre de négoce n’a pas connu son affluence habituelle. Seulement quelques commerçants ont fait la garde devant leurs boutiques.
Dans ce grand marché, les activités du commerce ont connu une paralysie. Ce centre qui, habituellement, fait son plein présente une image peu encourageante.       « L’Etat doit prendre sa responsabilité et des dispositions. Regardez ce qui se passe, toutes les boutiques sont fermées et nous on se débrouille. Mais si y a rien la population va souffrir», lance Thierno Souleymane Diallo, commerçant.
Tout de même, la journée ville morte appelée par l’opposition a eu un impact sur les activités commerciales. Une réalité que déplorent les citoyens. « Le président de la République doit penser à sa population. Il ne faut pas toujours promettre sans réaliser et le professeur Alpha a tellement promis et on ne voit pas. Dans la vie, il faut être responsable dans tout ce qu’on fait», ajoute Koutoubou KABA, un autre commerçant.
Comme ici, le mot d’ordre de journée ville morte a été suivi un partout dans la capitale et des heurts ont été signalés dans plusieurs endroits de la ville notamment dans la commune de Ratoma.
Toute fois de Tombolia, en passant par Dabompa et Lansanayah, la plupart des boutiques sont restées ouvertes, la circulation dense et les citoyens, à constaté un reporter du declic.info.

Constat mitigé à l’intérieur du pays

Certaines villes du pays ont gardé leur sérénité et les citoyens continuent de vaquer à leurs activités. C’est le cas dans la préfecture de Forécariah. «Apparemment, il y a pas de mouvements sociaux ni politiques. Les citoyens font leur activités comme d’habitude, explique Moussa Touré, président de la société civile. Mais ajoute-t-il, il n’y a toujours pas d’activités scolaires dans toute la préfecture.»
Selon Oumou, une institutrice sur place, la situation est calme à Faranah. «Les gens font leurs travaux comme à l’accoutumée. Donc la journée ville morte n’est pas ressentie ici.»
Par contre, à Kindia, les boutiques et magasins sont restés fermés, mais certains citoyens poursuivent leurs activités quotidiennes, rapporte un confrère sur place. 

Gassime Fofana et Aliou Sanaya Diallo

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *