Guinée : après le diagnostic, le PM annonce des mesures

Ces dernières années, les caractéristiques de la mal gouvernance sont visibles partout en Guinée. En tout cas, c’est le constat fait par le Premier ministre, chef du gouvernement au terme d’une tournée sur certains chantiers publics. Il déplore le système d’attribution des marchés à certaines entreprises ainsi que l’absence de rigueur administrative dans plusieurs contrats. « Les marchés sont attribués à des entreprises sans capacités financières. Les marchés ont été attribués à nos propres compatriotes sur des critères de militantisme politique. Maintenant que des décaissements sont faits, seul un suivi rigoureux permettra de faire sortir du sol ces projets. C’est ce que nous faisons », a-t-il dit.

Des chefs locaux

Poursuivant son intervention, Bernard Goumou estime que les chefs locaux qui ne disposent pas d’informations relatives aux différents contrats de leur zone de commandement demeurent  » étrangers aux financements publics » . « Les gouverneurs, préfets, sous-préfets et les services d’inspection n’ayant pas connaissance des contrats exécutés sur leur territoire juridique, restent étrangers aux investissements publics. Les entrepreneurs font de l’argent public ce qu’ils veulent. Plusieurs projets sont ainsi à la traîne ou gelés sans que personne ne puisse dire quoi que ce soit. Le défi majeur du Gouvernement à compter de maintenant est de renforcer les contrôles des contrats d’Etat par tous les moyens. Le pays est en chantier. Mais, il y a des entrepreneurs indélicats. Les bureaux de contrôle et de suivi ne sont pas sur le terrain ».

Dispositions à prendre !

Pour résoudre ce déficit de gouvernance dans l’octroi et l’exécution de contrats publics, le chef du gouvernement affirme:  » nous allons renforcer le suivi et le contrôle de nos projets, renforcer l’autorité de l’État en replaçant les gouverneurs et préfets au cœur du développement à la base , assurer une bonne communication entre l’administration centrale et la gestion des projets, corriger les défaillances de communication entre les niveaux d’échelle de l’administration sur les contrats pour que tout marche comme planifié dans les 24 mois de la Transition. »

Gassime Fofana

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