Crise à la CENI : le navire tangue sur l’océan du statu quo

La commission électorale nationale indépendante a deux  présidents. Alors que 18 commissaires ont fait un saut en avant pour destituer Bakary Fofana, celui-ci continue toujours de revendiquer sa place à la tête de la Commission électorale nationale indépendante. Pendant ce temps, Maître Salifou Kebé et son groupe disent déjà tourner la page de cette guéguerre qui mine l’institution.

 

Dans cette situation, le blocus est palpable. les élections communales se font toujours attendre. La nouvelle présidence de la Ceni a même tenu une plénière extraordinaire ce mercredi pour proposer un nouveau chronogramme. Un chronogramme qui, peut-être, pourra ouvrir le chemin au dénouement heureux de ces crises politiques à répétition dans le pays.

Tout de même, la bonne foi pour une bonne moralité dans la conduite de l’institution et du pays tout entier laisse à désirer. Pourtant, une véritable décentralisation passe par la mise en place de toutes les bases du fondement de l’Etat. Il s’agit bien d’élire les maires et chefs de quartiers. En tout cas, la pression s’accentue après que le Chef de l’Etat a demandé à la CENI de proposer un chronogramme pour l’organisation de ces élections. 

En attendant de voir cette crise tirée au clair, Bakary Fofana se veut rassurant avec le recours qu’il a déposé à la Cour constitutionnelle et qui devra édifier prochainement sur son sort. Maître Salifou Kébé et son équipe s’activent, de leur côté, pour imprimer une nouvelle dynamique à la Ceni. C’est donc le statu quo même si la balance semble légèrement peser en faveur du dernier camp. Avec en point d’orgue, un bicéphalisme ambiant qui montre à suffisance que les acteurs  restent divisés alors que, de partout, les élections locales cristallisent les attentions en Guinée.
 
Aliou Sanaya Diallo

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *