Coyah – Sambaya : Le doute et la souffrance des paysans !

A Sambaya, dans la préfecture de Coyah ( à l’ouest de la Guinée), les paysans ne vivent plus de leur métier. Confrontés au manque d’intrants et au faible rendement des produits agricoles, ces paysans voient le bout du tunnel s’éloigner de jour en jour. Ce qui les inquiète et n’augure pas de lendemain serein pour les citoyens de la localité. 

 

A Coyah, c’est la déprime. Du moins pour les paysans de Sambaya, confrontés à d’énormes difficultés dans la mise en valeur de leurs surfaces cultivables. Sur les plaines, c’est le doute et l’amertume devant le retard que connait la croissance des plantes. En cause, les équipements des paysans de ce district sont vétustes. Ils doivent aussi faire face à l’insuffisance des matériels de production, des semences améliorées et des produits phytosanitaires de bonne qualité.

  « Nous souffrons énormément. Mais ce qui nous gêne beaucoup, c’est le manque d’engrais pour enrichir le sol et les cultures, les semences améliorées. On manque d’herbicides et d’insecticides pour combattre les chenilles qui détruisent la majorité de nos plantes. On n’a pas de houes encore moins de motopompes pour  l’arrosage», se lamente Mamaissata Yattara, une paysanne à Sambaya.

Conséquence, les cultures ne sont pas florissantes et certains paysans travaillent même parfois à perte.

 Mais pour tenter de contenir le mauvais sort, Mamaissata Yattara comme  plusieurs autres de ces concitoyens ne manquent pas d’inspiration. « Nous  utilisons les cendres carbonisées pour la protection des plantes », explique-t-elle.

Cette technique, même rudimentaire et peu efficace, permet néanmoins de réduire les dégâts causés par les chenilles et aux paysans de récolter les feuilles de patates, les épinards et les gombos qu’ils revendent ensuite pour subvenir aux besoins de leurs familles. 

« Ma vie ne dépend que du maraîchage, explique Bangaly Bangoura, paysan et ingénieur agronome à Coyah. Ce qu’on gagne n’est pas tellement suffisant, mais  ma vie et celle de ma famille reposent sur le peu qu’on cultive ». Il peut ainsi récolter jusqu’à quatre fois par semaine s’il s’agit des feuilles de patate et suivant le niveau d’évolution des cultures.

Pourtant, les paysans de Sambaya ne souhaitent plus désormais vivre au jour le jour. Ils veulent avoir des activités constantes et fortement génératrices de revenus. Et pour cela, ils en appellent à la miséricorde des autorités et à l’appui des bonnes personnes. «  Nous avons vraiment la volonté de faire plus, mais les moyens nous manquent et c’est seulement avec ces aides qu’on espère un jour trouver le bout du tunnel » conclut  Bangaly Bangoura.

Seydouba Camara

                                                                                                                    

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