Fanta Kallé, activiste : « le genre n’est pas un handicap pour moi »

Elle est l’une des femmes de la jeune génération de politiciens qui veut changer la donne en Guinée. Fanta Kallé estime que cela devra passer notamment par la formation et surtout par l’éducation et l’autonomisation des femmes. Nous l’avons rencontrée. Elle nous a parlé en toute franchise !

Bonjour Madame
Bonjour
Qu’est-ce qui vous a poussée à vous intéresser à la Politique ?

La raison est toute simple. C’est parce que le système de gouvernance en vigueur dans notre pays depuis des décennies n’arrive pas à prendre en considération l’avenir des jeunes et des femmes. J’ai donc estimé qu’il faut une politique de proximité qui autonomise les jeunes et les femmes, qui répond à leurs besoins de formation et d’adaptation face aux exigences du marché de l’emploi. Encore mieux, une femme est celle qui est attentive à tout.
Vous êtes jeune. Pensez-vous que vous pouvez apporter un plus à la Politique en Guinée ?

Bien-sûr dans la mesure où le feu Président Camarade Sékou Touré a été tôt secrétaire général du PDG avant 30 ans et Président de la République de Guinée à 36ans. Donc la jeunesse est un atout majeur pour réussir ou surmonter tous les défis.
Comment vous analysez aujourd’hui la situation des femmes en Guinée ?
Elle sont laissées pour compte car il n’y a aucune politique cohérente d’autonomisation des femmes dans toutes les préfectures de façons durable et pérenne. Cela se ressent également au niveau de l’éducation qui bat de l’aile chaque année. Les raisons de cette régression se traduisent par la mauvaise foi de l’État, le manque de formation périodique et cyclique pour les enseignants, la mauvaise politique de recrutement des enseignants à la Fonction publique, le manque de qualification des instituteurs au primaire, le manque d’enseignants dans les préfectures et sous-préfectures, le mauvais traitement des enseignants qui demeurent dans les conditions difficiles et pourtant chaque pays doit être soucieux de l’éducation en lui accordant un grand budget.
Dites-nous comment analysez-vous le combat d’une femme parmi les hommes?

Pour moi homme femme, il n’y a aucune différence. Ce qui compte c’est d’avoir un objectif à atteindre quelles que soient les difficultés. Tout ce que l’homme peut faire, la femme également peut le réaliser. Donc mon analyse est simpliste dans la mesure où elle met l’accent sur l’engagement, l’intégrité et la volonté de faire et d’agir. Je me suis toujours considérée comme une activiste et la notion de genre n’est pas un handicap pour moi.

Propos recueillis par Aliou Diallo

One thought on “Fanta Kallé, activiste : « le genre n’est pas un handicap pour moi »

  1. Elle est à encourager mais la question est de savoir est-ce que le fait d’appartenir à un parti politique n’a pas une influence sur son combat d’activiste. Car la pluspart confonde les objectifs. Néanmoins elle est à féliciter

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